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© Eleonora Schiavi, Hélène Coussedière

Ces dernières années ont été marquées par de nouvelles actions et politiques urbaines : intensification des mouvements écologistes et des luttes urbaines, entrée des éléments naturels en politique, nouvelles commandes métropolitaines autour de Plan Local d’urbanisme “bioclimatique”… Nous observons depuis notre pratique d’architecte et d’urbaniste que la modélisation du vivant, qu’elle soit scientifique ou spéculative, se complexifie, tout comme les outils qui permettent de le cartographier et de le diffuser.

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De plus, les villes s’interrogent très souvent sous l’angle patrimonial : une approche morphologique et historique, où l’appréhension de la forme prévaut sur une lecture temporelle, au détriment d’une nécessaire approche dynamique du vivant et de ses cycles. 

Et pourtant, les différents défis que pose le 21ème siècle amènent à repenser et restructurer les villes : à mettre en place des actions immédiates face au changement climatique, ce dernier n’était paradoxalement perceptible que sur un temps long…

Les temporalités de l’urbain pourraient alors être réinvesties au prisme d'une approche spatio-temporelle qui inclut les flux de l’architecture et de la ville, les traces et les éléments oubliés du vivant. Des métropoles « métabolisme », à l'encontre d'un urbanisme fonctionnaliste et formel.

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Face aux nouvelles considérations écologiques, comment repenser leur identité ? 

Comment révéler leur histoire naturelle ? Les représenter ?

Et comment cela questionne-t-il nos pratiques d’architectes ? 

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ELECTRA enquête sur les territoires invisibles des métropoles, sur les conditions de leur future acclimatation : par l’arpentage, par la collecte de récits,  l’écriture, la cartographie et le son. 

Elle révèle les paramètres dynamiques et invisibles qui les structurent, pour donner à voir de nouveaux types de patrimoine. 

Le paysage du sol et de ses végétaux, ses connexions, ses connecteurs, les racines et leurs relations nourricières.

Le paysage des flux, des rythmes de l’urbain.

Le paysage des eaux, évanescentes ou ensevelies… 

 

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